Suisse
Acheter un bien immobilier en Suisse
Préparer
Accord initial entre le vendeur et l’acheteur - Avant Contrat
1 - Quelle forme peut prendre cet accord? Avant-Contrat ?
Un vendeur et un acquéreur ont essentiellement deux possibilités pour procéder au transfert immobilier :
- soit signer un acte authentique de vente directe (le prix est payé le jour de la signature de cet acte et le transfert de propriété est opéré simultanément) ;
- soit signer un acte authentique de vente à terme-emption (les acquéreur et vendeur s’engagent fermement à acquérir, respectivement à vendre pour une date ultérieure déterminée) ; les actes de vente à terme conditionnelle-emption peuvent être assortis d’une ou de plusieurs conditions suspensives (ex : autorisation de vendre un appartement loué, permis de construire, …). Le transfert ultérieur de propriété s’opère soit sous seing privé, soit en la forme authentique.
2 - A qui les parties (vendeur/acheteur) doivent-elles s’adresser pour formaliser l’accord initial ? Une forme légale est-elle imposée?
L’acte de vente directe ou l’acte de vente à terme-emption (avec ou sans condition) sont soumis à la forme authentique. Ils doivent être passés devant notaire. Si cette forme n’est pas respectée l’acte est nul.
3 - Quelles sont les effets juridiques de cet avant-contrat ? Un avant-contrat est-il nécessaire ?
Comme dit ci-dessus, s’agissant d’une vente à terme-emption (avec ou sans condition), l’acte prévoit que l’acquéreur et le vendeur s’engagent fermement à acquérir, respectivement à vendre pour une date ultérieure. Il s’agit d’un contrat de vente 2 prévoyant une date de transfert de propriété ultérieure. Comme dit ci-dessus, tout engagement préalable de l’une ou l’autre des parties qui ne serait pas signé en la forme authentique sera nul.
Un acompte de 10 % du prix de vente est usuellement versé par l’acquéreur au vendeur, par l’intermédiaire du notaire. Cet acompte est directement libéré par le notaire au vendeur en l’absence de condition. Si l’acte de vente à terme-emption est conditionnéà la réalisation d’une condition suspensive, cet acompte restera consigné chez le notaire jusqu’au moment de la réalisation de la condition.
En règle générale, un droit d’emption sera annoté au Registre foncier dès la signature de l’acte de vente à terme. Le but de cette annotation est d’éviter une double vente (i.e. que le vendeur propose ultérieurement à un tiers le même objet) et de sauvegarder les droits de l’acquéreur en évitant que lui soit opposable d’autres droits ou charges inscrits ultérieurement à la signature de la vente à terme-emption.
Un acompte de 10 % du prix de vente est usuellement versé par l’acquéreur au vendeur, par l’intermédiaire du notaire. Cet acompte est directement libéré par le notaire au vendeur en l’absence de condition. Si l’acte de vente à terme-emption est conditionnéà la réalisation d’une condition suspensive, cet acompte restera consigné chez le notaire jusqu’au moment de la réalisation de la condition.
En règle générale, un droit d’emption sera annoté au Registre foncier dès la signature de l’acte de vente à terme. Le but de cette annotation est d’éviter une double vente (i.e. que le vendeur propose ultérieurement à un tiers le même objet) et de sauvegarder les droits de l’acquéreur en évitant que lui soit opposable d’autres droits ou charges inscrits ultérieurement à la signature de la vente à terme-emption.
- Cet acte de vente à terme prévoit généralement que si l’acquéreur ou le vendeur ne s’exécute pas au terme convenu, la partie non défaillante pour choisir entre :
- soit le paiement d’une clause pénale de 10 % du prix de vente ;
- soit l’exécution de la vente, savoir le transfert de propriété.
4 - Y a-t-il des sommes à verser et à qui ? Ces sommes peuvent-elles être restituées ?
- Dans l’hypothèse d’un acte de vente à terme-emption, si un acompte est convenu (comme dit ci-dessus l’usage est de 10 %), voici son sort :
- si le transfert de propriété est opéré le jour du terme, le montant de 10 % constitue un acompte ; il est acquis de manière définitive au vendeur ;
- si l’acquéreur est défaillant le jour du terme, le vendeur pourra, à son choix, soit demander la clause pénale (dans cette hypothèse l’acompte versé préalablement par l’acquéreur vaudra paiement de clause pénale) et les parties seront déliées ou soit demander devant les tribunaux l’exécution de la vente et le montant de 10 % constituera un acompte sur le prix de vente ;
- si le vendeur est défaillant le jour du terme, l’acquéreur pourra, à son choix, soit demander la clause pénale (dans cette hypothèse l’acompte versé préalablement par l’acquéreur devra lui être restitué par le vendeur et ce dernier versera, en plus, un montant supplémentaire de 10 % du prix de vente équivalant au paiement de la clause pénale) et les parties seront déliées ou soit demander devant les tribunaux l’exécution de la vente et le montant de 10 % constituera un acompte sur le prix de vente.
5 - Y a-t-il de mesures de protection du consommateur: délai de réflexion-droit de rétractation?
La signature d’un acte de vente directe ou d’un acte de vente à terme-emption (avec ou sans condition) sont des engagements fermes de part et d’autre. Aucun délai de réflexion n’est possible.
6 - Comment obtenir un financement? Directement auprès des banques - par des courtiers?
L’acquisition d’un immeuble est financée grâce à des prêts hypothécaires octroyés par des banques ou des compagnies d’assurance.
Les acquéreurs prennent contact avec ces établissements, soit directement, soit par l’intermédiaire de courtiers spécialisés dans le domaine du financement.
Les acquéreurs prennent contact avec ces établissements, soit directement, soit par l’intermédiaire de courtiers spécialisés dans le domaine du financement.
7 - Quelle forme prend l'accord de financement ?
Le financement prend la forme d’un contrat de prêt hypothécaire.
Dans l’hypothèse d’une vente directe, le prêt hypothécaire est signé avant l’acte de vente.
Dans l’hypothèse d’une vente à terme-emption (avec ou sans condition), l’acquéreur doit obtenir un ou plusieurs accord(s) de principe avant de signer l’acte de vente à terme-emption. En effet, comme dit ci-dessus, l’acquéreur qui signe un tel acte de vente à terme-emption s’engage de manière ferme.
Dans l’hypothèse d’une vente directe, le prêt hypothécaire est signé avant l’acte de vente.
Dans l’hypothèse d’une vente à terme-emption (avec ou sans condition), l’acquéreur doit obtenir un ou plusieurs accord(s) de principe avant de signer l’acte de vente à terme-emption. En effet, comme dit ci-dessus, l’acquéreur qui signe un tel acte de vente à terme-emption s’engage de manière ferme.
8 - Que je dois faire une fois le financement obtenu ? Qui rédige l'acte de prêt ? Entre les mains de qui le montant du prêt sera-t-il versé ?
Le contrat de prêt/crédit hypothécaire sera signé entre, d’une part, l’acquéreur et, d’autre part, l’établissement bancaire ou d’assurance. Ce contrat est passé sous seing privé.
Le notaire chargé de la vente fera un appel de fonds auprès de l’établissement bancaire ou d’assurance de l’acquéreur, valeur au jour du transfert de propriété.
Le notaire chargé de la vente fera un appel de fonds auprès de l’établissement bancaire ou d’assurance de l’acquéreur, valeur au jour du transfert de propriété.
9 - Quels sont les types habituels de garanties demandées pour le financement d'un achat immobilier résidentiel ?
- Le Code Civil suisse (ci-après : CCS) prévoit deux types de garantie prenant la forme de gages immobiliers (art. 793 CCS) :
- la cédule hypothécaire, ou
- l’hypothèque.
- Une cédule hypothécaire est un papier-valeur qui existe essentiellement sous deux formes :
- cédule nominative de registre (c’est-à-dire dématérialisée) ;
- cédule nominative ou au porteur sur papier.
10 - Comment constituer un hypothèque / autre type de sûreté réelle?
La cédule hypothécaire est constituée ou modifiée uniquement par acte authentique.
11 - Quelles sont les conséquences de cette hypothèque pour moi?
La cédule hypothécaire offre à l’établissement bancaire ou d’assurance la possibilité, après mise en demeure du débiteur, de demander la vente aux enchères de l’immeuble grevé, afin d’être remboursé de manière prioritaire sur le prix de vente.
12 - Quel type d’information/de documents sont requis pour une vente immobilière ? Concernant les parties ? Concernant le bien vendu?
Concernant les parties :
- Il s’agit essentiellement des documents suivants :
- La carte d’identité ou le passeport, un document d’état-civil (certificat/livret de famille, certificat individuel d’état civil, …), un éventuel contrat de mariage, un permis de séjour ou d’établissement (si l’une des parties est étrangère) des parties ;
- si une des parties fait l’objet d’une mesure de protection de l’enfant ou de l’adulte, la décision de l’autorité compétente ;
- si l’une des parties est une personne morale, l’extrait du Registre du commerce (si la société est étrangère, l’extrait du registre où est incorporée la société avec mention des personnes ayant qualité pour engager valablement la société ; cet extrait devra être muni de l’apostille).
- Il s’agit essentiellement des documents/informations suivants :
- extrait du Registre foncier de l’immeuble à vendre et, le cas échéant, l’extrait de la parcelle de base (c’est-à-dire du terrain sur lequel se trouve un immeuble soumis à la propriété par étages) ou l’extrait de la parcelle de dépendance (c’est-à-dire un immeuble détenu en copropriété par d’autres immeubles);
- pièces justificatives des éventuelles mentions, annotations, servitudes et charges foncières ;
- savoir si l’éventuelle cédule hypothécaire grevant l’immeuble vendu est engagée ou pas auprès d’un créancier hypothécaire ;
- consultation du guichet cartographique cantonal en sélectionnant la rubrique « sites pollués »;
- détermination du degré de radon de la commune dans laquelle se trouve l’immeuble à vendre;
- vérification de la zone (zone à bâtir ou hors zone à bâtir, zone à vocation touristique) dans laquelle se trouve la parcelle vendue ;
- règlement de propriété par étages, procès-verbaux d’assemblée générale des copropriétaires (ordinaires et extraordinaires) des 3 dernières années, comptes de la propriété par étages des 3 dernières années ;
- un diagnostic amiante (si il a été établi) ;
- un rapport OIBT (ordonnance sur les installations électriques à basse tension) de moins de 5 ans ;
- à quelle partie de la fortune du vendeur (privée ou commerciale) l’immeuble vendu appartient-il ? Cette qualification a un impact important s’agissant de l’impôt sur la plus-value immobilière.
13 - Qui rassemble les différents informations/documents?
Le notaire.
14 - Combien de temps pour obtenir ces informations?
De manière générale, entre la mise en oeuvre du notaire et la signature d’un acte de vente ou de vente à terme-emption (avec ou sans condition), il faut compter une à deux semaines, en fonction de l’efficacité des parties à transmettre les informations et de la complexité du dossier.
Signature
Signature de l’acte
1 - Y a-t-il une forme obligatoire (notariée par exemple) pour l'acte de vente ?
Conformément à l'art. 216 du Code des Obligations (ci-après : CO), les actes portant sur la vente d'immeubles (vente directe ou vente à terme–emption (avec ou sans condition) sont soumis à la forme authentique.
Il est ici précisé que dans l'hypothèse où un acte de vente à terme-emption (avec ou sans condition) est signé, l’exécution du transfert immobilier peut être opérée simplement sous seing privé.
Il est ici précisé que dans l'hypothèse où un acte de vente à terme-emption (avec ou sans condition) est signé, l’exécution du transfert immobilier peut être opérée simplement sous seing privé.
2 - Si plusieurs forme sont possibles, certaines sont elles plus sures ou plus risquées que d'autres ?
Il n'y a pas d'autre forme possible.
3 - Comment se passe la signature de l’acte ?
Le notaire établit le projet d'acte de vente directe ou de vente à terme-emption (avec ou sans condition). Il l’envoie avec une lettre explicative en proposant une date de signature.
De plus, s'il s'agit d'une vente directe ou d'une exécution d'une vente à terme-emption (avec ou sans condition), le notaire envoie les décomptes respectifs au vendeur (affectation des fonds à recevoir) et à l'acquéreur (somme(s) à verser).
L'acte de vente directe ou l’acte vente à terme-emption (avec ou sans condition) est lu par le notaire aux parties de A à Z. Le notaire explique l’acte aux parties et les rend attentives aux conséquences économiques, juridiques et fiscales de l’acte. Les parties pourront poser à cette occasion toutes les questions nécessaires.
La minute (contrat original) de l'acte de vente directe ou de vente à terme-emption (avec ou sans condition) sera signée par les deux parties et le notaire.
Cette minute sera conservée par le notaire instrumentateur durant tout son exercice.
Il est ici précisé, que le successeur d’un notaire doit déposer les minutes de son prédécesseur aux archives cantonales dans un délai de 20 ans dès sa prise de fonction.
Le notaire procède également à l'archivage électronique de ses minutes.
Enfin, le notaire sera chargé de déposer une expédition (une copie conforme) de sa minute au Registre foncier dans un délai de 14 jours qui suivra la signature de l'acte de vente ou de l'acte de vente à terme-emption (avec ou sans condition). Un système permet d’adresser cette expédition de manière électronique audit registre.
De plus, s'il s'agit d'une vente directe ou d'une exécution d'une vente à terme-emption (avec ou sans condition), le notaire envoie les décomptes respectifs au vendeur (affectation des fonds à recevoir) et à l'acquéreur (somme(s) à verser).
L'acte de vente directe ou l’acte vente à terme-emption (avec ou sans condition) est lu par le notaire aux parties de A à Z. Le notaire explique l’acte aux parties et les rend attentives aux conséquences économiques, juridiques et fiscales de l’acte. Les parties pourront poser à cette occasion toutes les questions nécessaires.
La minute (contrat original) de l'acte de vente directe ou de vente à terme-emption (avec ou sans condition) sera signée par les deux parties et le notaire.
Cette minute sera conservée par le notaire instrumentateur durant tout son exercice.
Il est ici précisé, que le successeur d’un notaire doit déposer les minutes de son prédécesseur aux archives cantonales dans un délai de 20 ans dès sa prise de fonction.
Le notaire procède également à l'archivage électronique de ses minutes.
Enfin, le notaire sera chargé de déposer une expédition (une copie conforme) de sa minute au Registre foncier dans un délai de 14 jours qui suivra la signature de l'acte de vente ou de l'acte de vente à terme-emption (avec ou sans condition). Un système permet d’adresser cette expédition de manière électronique audit registre.
4 - Quels droits et obligations en découlent?
La signature de l’acte de vente ou de vente à terme-emption (avec ou sans condition) implique les droits et obligations suivantes :
- Pour le vendeur :
- l'obligation de transférer l’immeuble vendu conformément aux termes de la vente (p.ex. libre de bail et de tout occupant) avec l'ensemble des droits et charges indiquées dans l'acte (annotations, mentions, servitudes, gages immobiliers et charges foncières)
- la libération de tout engagement de/des éventuel(s) gage(s) immobilier(s) grevant l'immeuble vendu ensuite du remboursement de l’éventuel prêt hypothécaire ;
- l'obligation d’annoncer tout défaut dont le vendeur aurait connaissance ;
- le droit de percevoir le solde du prix de vente sous réserve du paiement/de consignations diverses opérées par l'intermédiaire du notaire (remboursement du prêt hypothécaire, consignation du 5 % du prix de vente pour garantir le bon paiement par le vendeur du prix de vente).
- Pour l'acquéreur :
- le droit aux garanties résultant des obligations susmentionnées du vendeur ;
- l'obligation de payer le prix selon les conditions prévues dans l'acte, y compris payer les droits de mutation et les frais de Registre foncier et de notaire.
Exécution
Mise en œuvre d’un certain nombre de droits publics applicables à la vente
1 - Quels sont les droits qui doivent généralement être mis en œuvre pour une vente immobilière: doit de préemption ? De préférence ? Autorisation ou pièce administrative obligatoire ? etc ...Qui remplit les formalités de mise en œuvre de ces droits ?
Droits de préemption :
- En substance, il existe plusieurs droits de préemption légaux. Voici les cas les plus fréquent :
- Certains immeubles ayant une valeur historique marquée font l'objet d'un droit de préemption en faveur du Canton. Ces immeubles font l'objet d'une mention spécifique au Registre foncier.
- Certains immeubles agricoles font l'objet de droits de préemption des fermiers, des parents ou des copropriétaires.
- De plus, les copropriétaires, respectivement les superficiaires et les superficiants bénéficient également de droit de préemption.
- Autorisations :
- La vente d’appartements loués est soumise à autorisation.
- Il en est de même s'agissant de certains immeubles agricoles.
- De plus, l’acquisition d’un logement de vacances par un étranger non domicilié en Suisse nécessite une autorisation spéciale prévue par la loi fédérale sur l’acquisition d’immeubles par des personnes à l’étranger.
2 - De quelle manière et à quel moment l’acheteur devient-il propriétaire de l’immeuble?
- En droit Suisse, le transfert de propriété ne s'opère que lors de l'inscription de la réquisition de transfert immobilier au grand livre du Registre foncier. L’inscription de la réquisition de transfert immobilier s’opère grâce au dépôt au Registre foncier par l’intermédiaire du notaire:
- d’une copie conforme d’un acte de vente directe ;
- d’un document intitulé « réquisition de transfert » constatant, en substance, le paiement d’un prix de vente et le transfert de propriété lorsqu’une venteà terme-emption (avec ou sans condition) a été signée préalablement.
Toutefois, généralement, les actes de vente ou de vente à terme-emption prévoient que les profits et les risques et la jouissance passent sur la tête de l’acquéreur déjà le jour de la signature de l’acte de vente directe ou du document intitulé « réquisition de transfert immobilier » qui suit la vente à terme-emption (avec ou sans condition), et non lors de l’inscription du transfert au Registre foncier.
3 - A quel moment le paiement du prix s’effectue t-il? par l'acquéreur ? au vendeur ?
Le paiement du prix intervient le jour de la signature de l'acte de vente directe ou de l'exécution de la vente à terme-emption (avec ou sans condition), en mains du notaire.
Pour le jour de signature, le notaire organise le versement du montant de l’éventuel prêt hypothécaire, des fonds propres de l’acquéreur, permettant de payer l’intégralité du prix de vente ainsi que des droits de mutation. Le même jour ou ultérieurement, une provision pour les frais de notaire, de Registre foncier et de droit de timbre (i.e. impôt perçu lors de la constitution ou de l’augmentation de cédules hypothécaires) est usuellement versée par l'acquéreur au notaire.
Pour le jour de signature, le notaire organise le versement du montant de l’éventuel prêt hypothécaire, des fonds propres de l’acquéreur, permettant de payer l’intégralité du prix de vente ainsi que des droits de mutation. Le même jour ou ultérieurement, une provision pour les frais de notaire, de Registre foncier et de droit de timbre (i.e. impôt perçu lors de la constitution ou de l’augmentation de cédules hypothécaires) est usuellement versée par l'acquéreur au notaire.
- Le jour de la signature de l'acte de vente directe ou de l'exécution de la vente à termeemption (avec ou sans condition), le notaire constatera le paiement du prix de vente, sur le compte spécial non soumis à compensation en cas de faillite du notaire. Le notaire retiendra sur le prix de vente à reverser au vendeur :
- le 5 % du prix de vente pour garantir le paiement par le vendeur de l'éventuel impôt sur la plus-value immobilière;
- le solde du prêt hypothécaire pour effectuer son remboursement ;
- l'éventuelle commission courtage ;
- le montant de l’avoir de prévoyance professionnelle qu’avait retiré préalablement le vendeur pour garantir son remboursement à son institution ou, au contraire, assurer son réinvestissement sur un nouvel immeuble affecté au domicile principal de l’assuré.
4 - Comment dois-je payer le prix?
Tous les versements s'opèrent sur le compte de consignation du notaire ouvert auprès de l'Association des Notaires vaudois (ANV).
Le notaire adressera aux parties leurs décomptes respectifs avec pièces justificatives à l'appui.
Le notaire adressera aux parties leurs décomptes respectifs avec pièces justificatives à l'appui.
5 - Comment suis-je assuré(e) que les hypothèques prises sur le bien contre le vendeur vont disparaître ?
Le notaire, avant la signature de l'acte de vente directe ou de vente à terme-emption (avec ou sans condition), devra s'assurer que le prix de vente soit suffisant pour rembourser tous les créanciers du vendeur qui ont des créances liées à l'immeuble vendu.
A cet effet, le notaire prendra contact avec l’établissement bancaire du vendeur pour connaître le montant en capital et intérêts qu’il y aura lieu de rembourser à l’établissement bancaire.
Si des hypothèques légales ou des annotations mentionnant des poursuites contre le vendeur sont inscrites sur l’extrait du Registre foncier de l’immeuble à vendre, le notaire s'organisera avec l'Office des poursuites ou des faillites pour connaître les montants dus aux créanciers. Le transfert immobilier ne sera possible que moyennant dépôt préalable au Registre foncier d’une réquisition de radiation des hypothèques ou annotations établie par l’Office des poursuites ou des faillites.
A cet effet, le notaire prendra contact avec l’établissement bancaire du vendeur pour connaître le montant en capital et intérêts qu’il y aura lieu de rembourser à l’établissement bancaire.
Si des hypothèques légales ou des annotations mentionnant des poursuites contre le vendeur sont inscrites sur l’extrait du Registre foncier de l’immeuble à vendre, le notaire s'organisera avec l'Office des poursuites ou des faillites pour connaître les montants dus aux créanciers. Le transfert immobilier ne sera possible que moyennant dépôt préalable au Registre foncier d’une réquisition de radiation des hypothèques ou annotations établie par l’Office des poursuites ou des faillites.
6 - Quelles sont les taxes normalement dues lors d'une vente immobilière? Leur tarif est-il accessible sur un site officiel ?
- Frais/impôts à charge du vendeur
- Le droit de mutation est dû par l'acquéreur. C'est un impôt formel dont le taux est de 3.3 % du prix de vente.
- De plus, le Registre foncier prélèvera un émolument. Le notaire aura droit égalementà un émolument d’acte auquel il y aura lieu d’ajouter ses honoraires pour les prestations préliminaires et accessoires à la signature de l’acte.
- S'agissant des droits de mutation, des frais notaires et des frais de Registre foncier, ces derniers peuvent être estimés sur le site de l'Association des Notaires Vaudois grâceà un calculateur (http://www.notaires.ch/associations/vaud/combien.html).
- Impôts à charge du vendeur
- L'impôt sur la plus-value immobilière est dû par le vendeur.
- Si l'immeuble fait partie de la fortune privée du vendeur, c'est l'impôt sur les gains immobiliers qui est applicable. Le taux est dégressif en fonction des années de possession et d'occupation (le taux maximum est de 30 % et le taux minimum est de 7 %) du vendeur. Si l'immeuble fait partie de la fortune commerciale, la plus-value immobilière sera ajoutée aux revenus du vendeur et le taux d'impôt dépendra de l’ensemble des revenus annuels du vendeur.
- Si l'immeuble appartient à une société, la plus-value sera imposée au titre de l'impôt sur le bénéfice.
7 - Par qui les taxes sont-elles calculées ? Où et quand le paiement de taxes est-il dû?
Le droit de mutation est calculé et consigné par le notaire le jour du transfert immobilier.
L'impôt sur les gains immobiliers fait l'objet d'une déclaration qui peut être remplie par le vendeur ou le notaire ou encore une fiduciaire. La déclaration doit être remplie dans les 30 jours qui suivent de transfert immobilier. Comme dit ci-dessus, le notaire consigne, le jour du transfert immobilier, le 5 % du prix de vente pour garantir le règlement de l'impôt dû par le vendeur sur la plus-value immobilière.
L'impôt sur les gains immobiliers fait l'objet d'une déclaration qui peut être remplie par le vendeur ou le notaire ou encore une fiduciaire. La déclaration doit être remplie dans les 30 jours qui suivent de transfert immobilier. Comme dit ci-dessus, le notaire consigne, le jour du transfert immobilier, le 5 % du prix de vente pour garantir le règlement de l'impôt dû par le vendeur sur la plus-value immobilière.
8 - A quel moment le nouveau propriétaire peut-il prendre la possession du bien (remise des clefs) ?
La remise des clés a lieu le jour de la signature de la réquisition de transfert immobilier.
C'est à ce moment que l'entrée en possession et jouissance s’opère et que les risques (responsabilité du propriétaire de l’immeuble, obligation de s’assurer) passent sur la tête de l'acquéreur.
C'est à ce moment que l'entrée en possession et jouissance s’opère et que les risques (responsabilité du propriétaire de l’immeuble, obligation de s’assurer) passent sur la tête de l'acquéreur.
9 - Quelles sont les modalités de publication de l'acte de vente ?
Une copie de l'acte de vente directe ou de l'acte de vente à terme-emption et de la réquisition de transfert immobilier sont transmis par le notaire au Registre foncier du lieu de situation de l’immeuble.
Le Registre foncier procède aux inscriptions et à la publication des transferts immobiliers.
En cas de vente d'un lot de propriété par étages, le notaire informe en général l'administrateur de la propriété par étages, afin qu'il puisse établir les décomptes des charges de propriété par étages prorata temporis.
Le Registre foncier procède aux inscriptions et à la publication des transferts immobiliers.
En cas de vente d'un lot de propriété par étages, le notaire informe en général l'administrateur de la propriété par étages, afin qu'il puisse établir les décomptes des charges de propriété par étages prorata temporis.
10 - Qui réalise les formalités de publication du nouveau titre de propriété?
C'est le notaire qui transmet au Registre foncier la copie des actes.
Jusqu'à présent, la copie des actes était adressée par courrier postal ou par porteur au Registre foncier. Depuis quelques mois, les copies peuvent être adressées désormais par voie électronique. Ce système de réquisition électronique permet d'annoncer également à l'Administration fiscale le transfert immobilier, afin qu'elle puisse taxer le transfert au titre des droits de mutation.
Jusqu'à présent, la copie des actes était adressée par courrier postal ou par porteur au Registre foncier. Depuis quelques mois, les copies peuvent être adressées désormais par voie électronique. Ce système de réquisition électronique permet d'annoncer également à l'Administration fiscale le transfert immobilier, afin qu'elle puisse taxer le transfert au titre des droits de mutation.
11 - Quelles en sont les conséquences?
Sur la base des copies d’actes transmis par le notaire, le Registre foncier met à jour les inscriptions.
Le Registre foncier peut être consulté en ligne par les notaires, les propriétaires et, dans une certaine mesure, par des tiers qui en ont fait la demande (notamment les courtiers et les banques).
Il est ici précisé qu’en droit suisse, conformément au Code civil suisse, l’inscription au Registre foncier est translative de propriété.
De plus, le Registre foncier fait foi des faits qu’il constate. Partant, l’inscription de l’acquéreur au Registre foncier lui garantit sa qualité de propriétaire.
Le Registre foncier peut être consulté en ligne par les notaires, les propriétaires et, dans une certaine mesure, par des tiers qui en ont fait la demande (notamment les courtiers et les banques).
Il est ici précisé qu’en droit suisse, conformément au Code civil suisse, l’inscription au Registre foncier est translative de propriété.
De plus, le Registre foncier fait foi des faits qu’il constate. Partant, l’inscription de l’acquéreur au Registre foncier lui garantit sa qualité de propriétaire.